Agrée “Entreprise d’insertion” et organisme de formation pour les demandeurs d’emploi, notamment pour le métier de collecteur.rice de biodéchets (Certifié RNCP), l’entreprise dans sa globalité est impliquée dans sa démarche sociale.
Le pôle exploitation en charge des tournées clients, composé des collecteur.rice.s de biodéchets, des chefs d’équipes et des responsables, constitue l’équipe la plus impactée par ce projet. Elle bénéficie de l’intégration de collecteur.rice.s formées en amont, qui ont non seulement acquis la théorie, la sensibilisation à l’impact environnemental, mais aussi la pratique avec plusieurs semaines sur le terrain. Ils accueillent également des personnes en insertion pour lesquelles un parcours sur-mesure est créé. Steve Quentin, directeur exploitation depuis l’été 2022, nous livre sa vision du projet social de Moulinot.
Moulinot : Savais-tu avant d’intégrer Moulinot que cette entreprise avait un projet social ? Par-là j’entends à la fois l’aspect formation de demandeurs d’emploi et l’insertion.
Steve : “Je connaissais déjà Moulinot et pour moi, c’était un paquetage, des vraies valeurs environnementales et sociales. Ca s’est confirmé quand j’ai rejoint l’aventure. Il existe effectivement de vrais leviers d’actions pour favoriser le côté social de l’entreprise.”
Moulinot : Vis-à-vis de ton poste, peux-tu expliquer le lien qui existe entre ton pôle et celui de la formation ?
Steve : “Oui, on est complément lié. C’est par ça que je me suis rendu compte de la vraie valeur du projet social de Moulinot. [Concernant la formation collecteur.rice de biodéchets] On a des personnes formées aussi bien au métier qu’à notre vision des choses. Derrière c’est très concret, on arrive à les intégrer directement dans nos équipes. La liaison se fait de manière naturelle. On les croise depuis des mois, ils ont été sur le terrain avec nos collecteurs, on les voit à la machine à café, on tisse des liens avec eux. Quand certains intègrent Moulinot en CDI, c’est donc comme s’ils avaient toujours été là. Tu sens que suite à la formation, ils ont bien compris les enjeux et nos valeurs. Ils sont disponibles, à l’écoute. C’est vraiment du gagnant-gagnant.”
Moulinot : Pour l’aspect insertion, tu as eu des expériences précédemment, dans d’autres entreprises, de personnes qui intègrent cette typologie de métier ? Qu’est-ce qui différencie Moulinot ?
Steve : “Oui, et souvent dans les autres entreprises de déchets, tu as majoritairement des chauffeurs avec permis poids lourds. Les personnes en insertion n’ont pas ce permis et sont intégrées en tant que ripeurs, et ça créé une différence. Chez Moulinot, ils sont tous chauffeurs collecteurs. On a des chauffeurs poids lourds et d’autres qui ont seulement le permis B. Du coup ils ont le même métier, les mêmes problématiques, eux aussi ils collectent des déchets alimentaires, eux aussi ils ont des tournées, des clients. C’est un vrai plus pour intégrer des personnes en insertion.”
Moulinot : Comment se passe l’intégration des employés en insertion ?
Steve : “Il y a une personne du pôle formation et insertion qui y est dédiée. Elle fait donc le suivi des personnes en insertion, à minima de manière hebdomadaire. Ca permet de faire le point sur des problématiques personnelles, et professionnelle. Côté opérationnel, on fait aussi des points avec eux. On prend plus le temps pour s’assurer qu’il n’y a pas de choses qu’ils n’osent pas nous dire. Pour moi ça marche bien. Si besoin, le pôle insertion vient à notre rencontre pour nous dire “Attention, tel salarié nous a indiqué telle chose” et ça nous aide à mieux comprendre la personne pour qu’elle se sente le mieux possible.”
Moulinot : Les salariés qui ont suivi la formation connaissent déjà le métier par la théorie et la pratique, mais ceux en insertion ont des moments de formation, ou sont directement jetés dans le bain ?
Steve : “Ils sont mis en doublon. Ils sont mis pendant plusieurs semaines avec des chauffeurs tuteurs expérimentés. Et ensuite, ils prennent le volant, accompagnés de ces chauffeurs. On parle avec le salarié, et s’il se sent prêt et que le chauffeur expérimenté nous le confirme, on le met tout seul. Ils ne sont absolument pas jetés dans le grand bain pour ne pas qu’ils perdent confiance. En 2022, on a eu l’équivalent de huit temps plein et en 2023, on va gagner en volume, on va avoir besoin de personnel en plus. Donc notre projection c’est d’arriver à 10 personnes en équivalent temps plein qu’on accompagnera de la même manière, avec l’opportunité de suivre des formations au sein de notre organisme de formation.”
Moulinot : Le contrat d’insertion a une durée limitée dans le temps. Comment se passe l’après ?
Steve : “L’objectif est de proposer un CDI et d’ensuite passer le permis poids lourds à celles et ceux qui sont impliqués et veulent continuer. Ca va être le cas de 4 salariés en insertion en 2023. C’est une véritable montée en compétences pour eux et un avantage pour nous d’avoir des personnes aussi motivées.”
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